Camera Exercises, réalisé à Pittsburgh en 2001, rend compte de l'intérêt que porte Simone Jones à la lévitation en tant que phénomène fantastique.
Filmé en 16mm avec une pellicule noir et blanc, ce film muet qui forme une boucle de 10 minutes fait référence aux premiers films de Georges Méliès, ainsi qu'au performance art des années 1970.
À l'instar de l'électromagnétisme qui agit comme une force invisible, Camera Exercises présente un corps qui donne l'impression d'être soutenu par une puissance immatérielle défiant la force de gravité terrestre.
Pour Simone Jones, qui enseigne à l'Ontario College of Art and Design, la technologie fonctionne autant comme prolongement du corps humain que comme manifestation physique de la pensée et du désir.

Constituée de boîtes lumineuses qui s'animent lorsqu'un visiteur entre dans l'installation, Bodies of Light révèle progressivement l'énergie naturelle du monde vivant jusqu'à donner le sentiment d'une illumination cosmique.
Dans les années 1990, Marie-Jeanne Musiol a exploré à Auschwitz les limites de la représentation photographique.
Suite à cette expérience, elle s'est mis à explorer des moyens capables d'enregistrer directement les émanations lumineuses des champs électromagnétiques qui entourent des corps biologiques.

Homewrecker #1 & #2 explore la notion d'attraction - en tant que force d'attraction et de répulsion - en regard de ses résonances psychique et symbolique. S'inspirant d'un stratagème cinématographique d'Hitchcock, l'œuvre évoque plus spécifiquement le thème du désir et opère un rapprochement avec une perception de l'électricité, répandue au XIXe siècle, qui intégrait des phénomènes dits parapsychologiques comme la télépathie et l'hypnose.
Paulette Phillips est artiste, et enseigne à l'Ontario College of Art and Design.

Shroud / Chrysalis est une installation dans laquelle le spectateur est invité à s'envelopper dans un tissu de cuivre.
Une fois cet enveloppement réalisé, le visiteur se retrouve isolé du flux électromagnétique dans lequel il est habituellement immergé.
En “débranchant” ainsi chacun d'entre nous de son environnement électromagnétique, Shroud/Chrysalis renverse notre rapport au monde, nous coupant des émissions de signaux sans fil qui traversent notre corps en permanence.
L'œuvre nous rappelle simultanément à quel point nous sommes constamment surveillés par les réseaux environnants.
Catherine Richards est une artiste reconnue internationalement qui travaille sur les rapports qu'entretiennent l'art avec les technologies, anciennes et nouvelles, afin de mieux saisir leur impact sur notre mode de vie et sur la perception que nous avons du monde et de nous-même.

Deux animations vidéo défilent en boucle, chacune à leur rythme propre. L'une montre une machine à écrire inscrivant l'accumulation du temps, l'autre donne à voir le temps sous la forme d'un homme qui avance pas à pas vers la machine à écrire. Quand il arrive trop près de la machine à écrire, il fait un bond en arrière, avant de recommencer sa boucle, rappelant ainsi le mythe de Sisyphe.
Cette installation ne s'appuie pas sur l'histoire réelle de Nikola Tesla mais plutôt sur celle que l'on a construite autour de lui.
Jocelyn Robert a fondé le collectif artistique Avatar dans la ville de Québec. Architecte de formation, il crée aujourd'hui des pièces informatiques interactives.

Spectral Investigations Collective (SIC) interpelle l'insidiosité résurgente et invasive des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Le développement effréné des micro et nano technologies ainsi que la croissance exponentielle de l'usage des émissions électromagnétiques attaquent en permanence les barrières de protection aussi bien physiques que psychiques. L'enjeu est ici de remettre en question l'immunité des laboratoires de recherche et développement et de considérer les systèmes de protection alternatifs.
Le collectif utilise dans ses recherches des méthodes et critères différents de ceux du monde fermé de la législation des technologies émergentes. Le SIC développe ce faisant une critique opérative, empirique et autonome, en réaction à des technologies qui s'insinuent tant à l'intérieur du Vivant qu'au sein de l'écosystème.
Le collectif est composé de Bureau d'études, Ewen Chardronnet et Horia Cosmin Samoïla.

Au moyen d'une présentation PowerPoint et d'un disque d'or en rotation entre deux grandes plaques de verre, Matrix for Yellow Light scrute notre rapport à la connaissance au XXIe siècle, évoquant un monde de science-fiction étrange et exotique, où l'information serait douée d'intelligence. S'appuyant sur l'héritage de l'art conceptuel des années soixante, l'œuvre questionne les limites du perceptible et la manière dont se crée le savoir par le biais d'un dialogue fictif inspiré de la découverte de la radioactivité par de Pierre et Marie Curie.
David Tomas est artiste et écrivain ; ses œuvres multimédia traitent du statut de l'image au croisement, interdisciplinaire, de la science, de l'anthropologie et de la technologie.

Cette œuvre a été conçue et construite à l'époque où l'artiste travaillait sur la création de systèmes chaotiques à partir de principes très élémentaires. Abacus est constituée de quatre oscillateurs déphasés qui déterminent la vitesse de minuscules tubes lumineux se déplaçant de part et d'autre de cerceaux métalliques. En recourant à des principes à la fois aléatoires et structurés, travaillant en harmonie pour créer un effet de hasard - non totalement prévisible - Abacus produit un semblant de vie autonome.
Norman T. White a présenté sa première pièce électronique majeure en 1969 au Brooklyn Museum of Art et a depuis exposé ses œuvres électroniques et robotiques dans le monde entier.