Le Festival @rt Outsiders défie cette année les lois de la pesanteur et présente des installations, des films, des conférences en relation avec l'espace. Ces œuvres audacieuses, originales, poétiques ou engagées illustrent une véritable épopée, celle de la conquête spatiale de l'imaginaire à laquelle nous convient ces artistes du troisième type.
Henry Chapier | Président
Depuis les origines de l'humanité, et aussi loin que l'on remonte dans l'histoire des civilisations, l'homme n'a cessé de rêver d'un saut dans l'espace :avant les religions du Livre, il fantasmait sur les demi-dieux ou les gardiens des étoiles et depuis les progrès de la technologie il imagine une vie meilleure au delà des cieux. Certaines traditions ésotériques sans doute prémonitoires ont voulu depuis toujours nous convaincre du besoin de retrouver notre condition première, celle d'un habitant de l'Univers branché sur toutes les vibrations du Cosmos, à condition de maîtriser le "know how" dont notre cerveau dispose, pour peu qu'il soit - comme notre enveloppe charnelle - correctement sollicité. Ce chemin vers la voie lactée, les savants l'ont entrepris depuis la fin des années 50 en analysant les conditions d'adaptation de notre corps dans l'espace, avec tout ce que cela comporte de rééducation biologique et mentale. Sans cette recherche, nous aurions manqué l'avènement des cosmonautes, et l'utopie collective des voyages dans l'espace qui est en train de devenir au fil de ces dernières années une réalité. L'avancée des savants ne pouvait laisser les artistes inactifs : il était logique qu'ils s'interrogent très vite sur la possibilité de créer dans l'espace soit des œuvres éphémères soit des gestes avant-coureurs d'une nouvelle expression plastique ou simplement métaphorique.
Cette démarche, les artistes participant au 4ème festival international de création numérique art-outsiders l'illustrent chacun à sa manière. On ne doute pas qu'un supplément d'imaginaire de chaque visiteur viendra s'ajouter à ce que l'on voit, dans la mesure où performances diverses et installations nécessitent un complément inter-actif d'autant plus riche pour ceux qui ont fait vibrer au maximum leur sensibilité et leur inconscient. Enfin, ce saut dans l'espace prend également une fonction vitale pour le monde intérieur de chacun : loin d'être une fuite ou un simple besoin d'expérimenter, cette démarche donne à l'artiste, à celui qui l'observe ou auquel il va s'identifier, de véritables ailes.
à vous de tenter le vol !
Jean-Luc Soret | Directeur artistique
Après avoir créé l'événement en présentant une thématique consacrée au "Bio-Art" lors de son édition 2002, le festival international @rt Outsiders propose cette année un rendez-vous historique placé sous le signe du "Space Art" à la Maison Européenne de la Photographie qui se transforme à nouveau en vitrine des tendances artistiques émergentes du 1er octobre au 9 novembre 2003 à Paris. C'est en effet la première fois qu'une manifestation exclusivement consacrée à l'art spatial est organisée en France.
Il convient donc ici de définir d'un point de vue général le "Space Art" sans rentrer pour autant dans l'énumération exhaustive des nombreuses disciplines qu'il recouvre et qui embrassent la quasi-totalité du champ de la création actuelle. On entend par "Space Art" l'ensemble des pratiques artistiques contemporaines inspirées par la recherche ou l'activité spatiale. Il ne s'agît donc pas d'un courant esthétique édictant des théories ou des règles formelles communes de présentation ou de représentation mais plutôt d'un courant artistique défini par un sujet : l'espace , drainant une communauté d'intérêts vifs et passionnés par un territoire d'investigation infini encore peu exploré.
Le panorama des œuvres et des installations exposées dans le cadre du festival international @rt Outsiders nous permet de démontrer avec force l'extraordinaire vitalité de la création contemporaine à travers la nouveauté et la diversité des champs d'expérimentations qu'elle investit :
expériences artistiques en gravité zéro, œuvres collectives et participatives destinées à des voyages spatiaux au long cours, sculptures orbitales, projets environnementaux, installations multimédia liées à la radioastronomie et à la radiotélescopie, représentations cosmiques, sculpture et architecture en apesanteur, créations numériques, films de fiction ou documentaires liées à la fantasmagorie, à l'esthétique ou à l'histoire de la conquête spatiale.
Ces artistes hors normes, peintres, plasticiens, chorégraphes, danseurs, architectes, sculpteurs, cinéastes, musiciens ou poètes, en s'appropriant les outils d'observation ou l'imaginaire collectif lié à l'espace, nous donnent à voir des œuvres fascinantes qui révèlent une prise de conscience singulière des changements socio-culturels sans précédent liés au progrès technologique.
Les enjeux esthétiques, scientifiques, philosophiques, sociaux et politiques que ces nouvelles pratiques artistiques ne manquent pas de soulever font l'objet de deux week-end-événements de conférences, de débats, de présentations de travaux, de performances et de projections de films qui sauront se faire l'écho de la prodigieuse force d'évocation qu'à toujours eu sur la communauté humaine cette Terra Incognita.
L'Observatoire Leonardo des arts et des technosciences est un site francophone proposant des informations, des repères, et des liens dans le champ de l'art et des technosciences.
Anomos est une association culturelle, née à Bolzano (Italie) en 1996 et à Paris en 1998, de la collaboration d'un groupe de chercheurs et d'artistes d'origines diverses. Elle a comme objectif la recherche sur les nouvelles configurations du système des arts, dues à l'avènement des technologies numériques. Cette recherche envisage les développements des langages et des dispositifs, et les mutations esthétiques qui les impliquent ou en dérivent.
Tout sur l'actualité off-line et online de Leonardo, revue internationale qui offre depuis plus de 30 ans un espace d'échange et de réflexion sur le monde de l'art et celui des sciences.
Astropionners
Superbe fiction spatiale interactive en ligne !
Star Place
Une interface affiche le nombre de kilomètres parcourus par la terre pendant notre temps de connexion.
Le programme américain SETI est consacré à la recherche de formes d'intelligences extra-terrestres (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) qui pourraient nous parvenir par l'intermédiaire des radiotélescopes qui scrutent l'univers. Ce projet est l'objet depuis plusieurs années d'un engouement mondial dû à une idée très originale : proposer à chacun d'entre nous de mettre la force de calcul de son ordinateur personnel au service de cette rencontre du troisième type.
Chaque visiteur sera donc invité à participer à ce projet en installant sur son Mac ou son PC un logiciel "écran de veille" gratuit qui chargera et analysera les données collectées du plus grand radiotélescope au monde à Arecibo.
Il y a un faible mais captivant espoir qu'un jour votre ordinateur détecte le lointain murmure d'une civilisation hors de notre planète Terre.
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"Collision II" est une sculpture de débris en orbite basse autour de la Terre; dans l'installation vidéo multimédia qui en donne une représentation, l'auteur attire donc notre attention sur leur existence et sur le grave problème qu'ils posent. Dans le cadre de ce projet, 192 de ces objets sub-orbitaux (codés par couleur selon le pays d'origine) ont été sélectionnés et sont montrés dans la vidéo de l'installation, accompagnés de prés de 10 000 autres déchets en orbite actuellement référencés dans le catalogue du U.S. Space Command (commandement spatial américain). En s'appuyant sur les données prélevées dans ce catalogue et sur celles fournies par un super calculateur, le Naval Research Laboratory de Washington D.C. a réalisé les simulations observées dans la présentation de cette œuvre.
La technologie innovante de projection d'images en 3D utilisée pour la réalisation de l'installation Collision II est diffusée par la société Image et Concept.
Musique : Marc Battier
Elu "Projet du XXIème Siècle" par l'UNESCO, KEO est un satellite destiné à être lancé dans l'espace à l'horizon 2006 pour un long vol autour de notre planète où il reviendra se poser dans quelque... 50 000 ans pour livrer à nos lointains descendants tous les messages, sans censure, que chacun d'entre nous sur terre est invité à lui confier. Dès sa mise en orbite, tous nos messages rendus anonymes dans leur copie conservée sur Terre feront l'objet d'analyses linguistiques et sociologiques .
Des cartographies de contenu en résulteront qui nourriront le débat public en aidant à répondre aux questions: "qui sommes-nous ?" et "quel monde plus humain pourrions nous bâtir ensemble dès aujourd'hui ?".
www.keo.org
Kitsou Dubois, chorégraphe, a proposé à Eric Duranteau, scénographe pour l'image, de partager son aventure en apesanteur. L'un et l'autre interrogent l'espace; l'une avec le mouvement dansé, l'autre avec l'image. Dans un univers sans poids où le mouvement est fluide et infini, le corps et l'image sont des lieux d'inscription d'une expérience réelle perceptive de danse qui se confond avec le rêve de vol.
Dans FILE/AIR, leur troisième installation, les corps glissent en un travelling sans fin, l'oeil et la caméra fusionnent dans un univers sans repères.
Son : Alain Bellaïche
Danseurs : Mathurin Bolze, Kitsou Dubois, Jörg Müller et Laura de Nercy
L'installation multimédia Open Sky présente un film sur l'esthétique des instruments d'observation, radiotélescopes et satellites, un film sur l'historique de la conversion pour l'usage civil du radiotélescope "RT 32" d'Irbene en Lettonie, un dispositif sonore permettant "d'écouter" les sons bruts émis par les planètes du système solaire ainsi qu'une présentation des membres du réseau Acoustic Space Lab.
Avec Radioqualia (NZ) et le RIXC, centre pour la culture des nouveaux médias de Riga (Lv)
→ Film "OPEN SKY", Ewen Chardronnet
→ Film "RT32", Rasa Smite, Martins Ratkins, Raitis Smits
→ Radio astronomy V0.2: listening_station by: Radioqualia
http://acoustic.space.re-lab.nethttp://www.rixc.lv
L'installation multimédia de cet artiste japonais explore la naissance et la mort de l'univers en matérialisant l'existence des rayons cosmiques.
Ces rayonnements, causés par la naissance, la mort d'une étoile ou l'explosion d'une supernova atteignent régulièrement l'atmosphère et la terre puisque près de 200 rayons cosmiques traversent notre corps chaque seconde. C'est cette relation physique au cosmos que"The fullness of Emptiness"se propose de révéler, de "rendre visible"grâce à un dispositif fait de capteurs reliés à des centaines de diodes colorées qui en retracent les trajectoires..
Spaced Out est une compilation d'œuvres audiovisuelles numériques basées sur le sampling, et le remix d'images de la NASA.
Des artistes comme les pionniers Coldcut et Brian Kane de EBN (Emergency Broadcast Network), ainsi que Quantic et bien d'autres ont participé a ce projet composé de 26 clips vidéo qui seront montrés pour la première fois en France dans leur intégralité.
Cascade est une œuvre multimédia visuelle et sonore réalisée par une communauté virtuelle d'artistes numériques - composée de sept créateurs français - qui nous entraînent dans un voyage imaginaire, un conte aquatique, aérien et cosmique, un rêve où les astres scintillent à fleur d'eau
Cette œuvre originale sera diffusée dans les espaces de la Maison Européenne de la Photographie mais également sur art-outsiders.com ainsi que sur pleix.net.
Musique : Bleip
Porteurs de l'idée de symbole de communication, antennes paraboliques et radars ont retenu l'attention de l'artiste puisqu'ils sont - en fait - les fruits notre société hautement technologique.Miguel Chevalier présentera au public, à travers ses photographies numériques, l'esthétique particulière que lui inspire la Mise en orbite de nos satellites de communication.
Télescopages est une installation vidéo/numérique qui traite de la mutation des modes de transmission provoqués aujourd'hui par la conquête de l'espace et le règne des interconnexions. Télescopage s'attache également d'une manière plus large à la relation que chacun de nous entretient avec les outils de la communication : téléphones, fax, claviers...
Installation video qui met en perspective la diversité des travaux de Pierre Comte. Visible depuis l'espace, Signature Terre [1] est une gigantesque installation au sol qui prend toute sa signification grâce aux vues satellitaires qui seront présentées. Programme Biospace [2] Un projet qui tend à démontrer que l'architecture idéale en apesanteur serait la sphère. Une œuvre originale qui nous laisse entrevoir l'habitacle spatial de demain. Zéro G.Art [3] grâce à l'aide du CNES, de l'ESA et de la NASA, Pierre Comte a conçu des œuvres plastiques très particulières dont l'intérêt réside - entre autre - dans la façon dont elles se déploient dans l'espace.
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Zéro G.ArtCrée en 1993 par Nicola Triscott, Arts Catalyst est une agence britannique spécialisée dans le rapport art-science dont la mission est de favoriser le dialogue, l'échange et la collaboration entre artistes et scientifiques. Cette organisation - dont le directeur artistique est Rob La Frenais - ouvre ainsi de nouveaux territoires et espaces à la création avec la mise en place de laboratoires de recherche multidisciplinaire comme les vols en gravité zéro.
Gravitation off ! se propose donc de nous faire découvrir les documents vidéo exceptionnels de ces expériences artistiques réalisées en impesanteur. www.artscatalyst.org
Comment concevoir un musée s'il devait être en orbite autour de la terre ?
Ce projet très original consiste en une réflexion sur l'architecture d'une institution culturelle dans sa relation à l'espace . Il a été l'objet d'un appel à projet initié par Susan Collins - de la Tate Gallery à Londres - qui a déchaîné le talent de nombreux créateurs. Ce sont les meilleures propositions architecturales qui sont proposées aux visiteurs du festival et sur le site web : www.tate.org.uk/space
Vendredi 23 mars 2001 : la station MIR finit dans un feu d'artifices de métal en fusion. Avec elle disparaît, dans l'indifférence quasi-générale Cosmic Dancer, première sculpture arrivée à bord de MIR en 1993, conçue spécifiquement pour la station et l'apesanteur. Sans point de fixation, elle procurait une multitude de points de vue ou plutôt de points de position, engendrant un réel rapport en trois dimensions avec les cosmonautes.
Un document vidéo envoûtant permettra au public d'observer le déploiement de cette œuvre historique et éphémère.
Les activités spatiales renouvellent nos perceptions, nos représentations et nos connaissances. Cette interrogation est au coeur des préoccupations contemporaines.
Pour la première fois, trois dispositifs différenciés un triptyque interactif tentent de rendre sensible les questions qui en résultent.
Questionnant les connaissances, la Spatiosphère propose des points de vue où l'Espace croise la diversité des champs culturels. [1]
Interrogeant les représentations de la Terre, l'Hydronaute en produit de nouvelles à partir des mesures spatiales effectuées sur les océans à l'image d'un Système d'Information Géographique. [2]
Privilégiant la sensation, le Stationaute offre la possibilité de naviguer en impesanteur dans la station spatiale internationale et de manipuler des expériences scientifiques grâce à une interface originale et complexe. [3]
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Space Art constitue le catalogue du festival @rt Outsiders et le 4e numéro d'anomalie digital_arts. Il est co-édité par anomos et la Maison Européenne de la Photographie et réalisé en partenariat avec Leonardo et Leonardo Olats. Anomalie digital_arts est une revue internationale sur les arts et les nouvelles technologies éditée sous la forme d'une collection d'ouvrages thématiques et collectifs. Chaque numéro est réalisé sous la direction d'un membre d'anomos, en collaboration avec les plus grands spécialistes internationaux du thème abordé. Anomalie digital_arts n'est pas qu'un instrument de recherche et de diffusion, c'est aussi une plate-forme d'échanges et d'expérimentations. Les articles sont publiés en langue originale et traduits en anglais et en français. www.anomos.org
Deux week-end exceptionnels de conférences, de performances, de projections de documentaires, de films de fictions et d'images de synthèse sont organisés dans le cadre du festival @rt Outsiders à l'auditorium Bernard-Pierre Wolff de la Maison Européenne de la Photographie.
Samedi 4 octobre
Dimanche 5 octobre
Samedi 4 octobre
21:00 - 05:00
Samedi 18 octobre
Dimanche 19 octobre
Mardi 4 novembre
19:00
Vendredi 7 novembre
de Jérôme Duval & Jean-Yves Leloup
Samedi 4 octobre
Dimanche 5 octobre
Le colloque "Visibilité - Lisibilité de l'art spatial. Art et Gravité Zéro : l'expérience des vols paraboliques", organisée par Annick Bureaud, s'inscrit dans une collaboration entre le Festival international @rt Outsiders et Leonardo/Olats.
Samedi 4 Octobre
09:30 → 09:45
09:45 → 10:00
Accueil
Jean-Luc Soret, directeur artistique du Festival @rt Outsiders
Roger Malina, Modérateur
10:00 → 10:45
Les raisons d'un colloque
Présentation par Annick Bureaud, Leonardo/Olats, Paris
10:45 → 11:15
L'accès à la micropesanteur
Les vols paraboliques
Denis Thierion, irecteur des vols paraboliques, CNES, Toulouse
11:15 → 12:00
Le laboratoire de recherche multidisciplinaire
Un artiste dans l'espace : un but atteignable ?
Nicola Triscott & Rob LaFrenais, Arts Catalyst, Londres
12:00 → 12:30
Flow Motion : Kosmos in Blue
Flow Motion (Anna Piva & Edward George), artistes, Londres
12:30 → 13:00
13:00 → 14:00
Questions...
discussions avec la salle - Modérateur : Edmond Couchot
+ Pause déjeuner
14:30 → 15:00
La perception visuelle du monde vivant
Thierry Pozzo, chercheur, Inserm, Dijon
15:00 → 15:30
De l'expérience vécue à la création :
trajectoires et analogies
Kitsou Dubois, artiste, Paris
15:30 → 16:00
Transpermie, le projet Dédalo
Marcel-Li Antunez Roca, artiste, Barcelone
16:00 → 16:30
16:30 → 16:45
Questions...
discussions avec la salle
+ Pause
16:45 → 17:15
Le nouveau point de vue du monde - Zero G
Takuro Osaka, artiste, Tokyo
17:15 → 17:45
Kaplegraf 0g (drop orbits)
conférence de Vadim Fishkin, artiste, Ljubjana / Moscou
17:45 → 18:15
Que la force soit avec Toi !
Alex Adriaansens, directeur V2, Rotterdam
18:15 → 18:45
18:45 → 19:00
Questions...
discussions avec la salle
Conclusion de la journée : Annick Bureaud
Présentation de la soirée:Jean-Luc Soret
Colloque suivi d'une soirée spéciale "Nuit Blanche" à l'auditorium de la MEP
21:00 → 22:10
Space Love
Performance visuelle et sonore : 70 min. 2003, de Jérôme Duval & Jean-Yves Leloup
22:10 → 00:00
Space movies
Programmation de films d'images de synthèse sélectionnés par l'INAthèque de France, Imagina, Sup Info Com, les e-Magiciens, les Films Action. Par ailleurs, toutes les installations du Festival @rt Outsiders seront ouvertes tout au long de la nuit à la MEP.
Dimanche 05 Octobre
14:00 → 15:00
Entre réel et virtuel, repérages
conférence de Jean-Pierre Haigneré, astronaute, ESA, Paris
15:00 → 15:30
Contextualisation de l'art en micro-gravité
conférence de Roger Malina, Leonardo & Laboratoire d'astronomie spatiale, Marseille
15:30 → 16:00
Le cosmise russo-soviétique en gravité zéro
conférence de Mikhail Ryklin, philosophe, Moscou
16:00 → 16:15
16:15 → 16:30
Questions...
discussions avec la salle
+ Pause
16:30 → 17:15
Le projet Otolith
conférence de Kodwo Eshun, Richard Couzins & Anjalika Sagar, artistes, Londres
17:15 → 17:45
"Drift Painting" en micro-gravité
conférence de Frank Pietronigro, artiste, San Francisco
17:45 → 18:15
Propos sur l'histoire des vols paraboliques et le fait d'être malade
conférence de Louise K. Wilson, artiste, Londres
18:15 → 18:45
Les opérations de Vols du Projekt Atol,
l'Agence Spatiale Slovène et
le Makrolab
conférence de Marko Pelhjan, artiste, directeur Projekt Atol, Ljubjana
18:45 → 19:00
Questions...
discussions avec la salle
Colloque suivi d'une performance
20:30 → 21:40
Space Love
Performance visuelle et sonore : 70 min. 2003, de Jérôme Duval & Jean-Yves Leloup
04.10.2003 | 21:00 - 05:00
annulé
Samedi 18 et Dimanche 19 octobre 2003
Ce colloque a pour objectif de placer l'art spatial dans une perspective historique :
- En analysant les courants et les pratiques artistiques qui ont contribués à son émergence
- En mettant en évidence l'influence de l'Histoire, et notamment de la période post-Guerre Froide, sur son développement.
- En évoquant les liens étroits et indissociables qu'il entretient avec l'histoire du progrès technologique.
Samedi 18 Octobre 2003
14:00 → 15:00
Dans le champ des étoiles
Documentaire (52')en présence de la réalisatrice, Danielle Jaeggi
La photographie astronomique a fasciné scientifiques et artistes dès son apparition au milieu du XIXe siècle. Elle allait leur permettre de capter, d'enregistrer, de matérialiser des phénomènes invisibles jusqu'alors. Qui dit invisible dit voie ouverte à l'imaginaire. Certains astronomes ont ainsi été confortés dans leur croyance à des mondes habités sur la lune, Mars, Vénus. Les réflexions de Victor Hugo sur l'infini, les récits de Jules Verne ou d'H.G. Wells s'inspirent des rêveries scientifiques de l'époque. Les œuvres de Camille Flammarion ont alimenté l'imaginaire de nombreux peintres, poètes et écrivains. La perception d'un au-delà du visible a transformé celui des artistes jusqu'à nos jours.
15:00 → 15:45
Art et astronomie
conférence de Jean-Pierre Luminet, astrophysicien
Histoire des représentations esthétiques du cosmos à travers une sélection très réduite d'œuvres de quatre artistes d'horizons et d'esthétiques très diverses, mais qui ont pour point commun d'avoir puisé leur inspiration dans la contemplation du ciel (visible ou invisible) : Dürer, van Gogh, Salat et Grisey.
15:45 → 16:30
Présentation du projet KEO
conférence de Jean-Marc Philippe, artiste
KEO est un projet aux multiples facettes dont Jean-Marc Philippe - son auteur et concepteur - nous rendra compte en mettant notamment en lumière la dimension historique de cette œuvre tant dans son contenu que dans son principe.
16:30 → 17:15
Le Space Art, héritier du futurisme ?
conférence de Pierre Comte, artiste
avec la participation de Philippe Perrin, astronaute.
Histoire des rapports étroits qui lient le "Futurisme", fondé en 1909 par Filippo Tomaso et le "Space Art" pressenti en 1969 par Frank Malina, pionnier de l'astronautique aux états-Unis, fondateur de la revue Leonardo. Avec la participation exceptionnelle de Philippe Perrin, Astronaute du CNES depuis 1996.
17:15 → 18:00
Le radiotélescope RT-32 : histoire d'une conversion
conférence de Ewen Chardronnet, artiste, France
Histoire de la conversion du radiotélescope RT-32 d'Irbene en Lettonie, instrument du contre-espionnage soviétique pendant la Guerre Froide, aujourd'hui reconverti et dédié à la science fondamentale, à la radioastronomie et aux artistes sonores.
18:00 → 18:45
L'histoire de l'art spatial vu par la revue Leonardo
conférence de Roger Malina, artiste, Usa / France
L'histoire du Space Art vu par la revue Leonardo - Fondée en 1968 par l'artiste et ingénieur Frank Malina (père de Roger Malina), Leonardo est une revue internationale qui offre une plate-forme d'expression et de réflexion aux artistes dans le domaine des arts, sciences et technologies. Le premier article sur le "Space Art" ayant été publié en 1971 par la revue Leonardo, il était légitime de demander à son rédacteur en chef, Roger Malina, de dresser un panorama historique de l'art spatial.
18:45 → 19:30
L'aventure spatiale :
source de nouvelles représentations
conférence de Gérard Azoulay de l'Observatoire de l'Espace du CNES
L'aventure spatiale : source de nouvelles représentations - à partir de ce que nous savons de ces nouveaux modes de représentation, des programmes spatiaux et des gigabits de données qu'ils transmettent en permanence vers la Terre, il est indispensable de se poser la question de la ressaisie possible de ces images par le champ artistique.
19:30 → 19:45
Remise du prix Leonardo / @rt Outsiders
Roger Malina, Annick Bureaud, Henry Chapier et Jean-Luc Soret.
Le Prix Leonardo-@rt Outsiders Nouveau Horizons 2003 doté de 1000 euros sera attribué par un jury à un lauréat choisi parmi les artistes de l'exposition. Par ailleurs, il sera offert à ce lauréat la possibilité de publier un texte dans la revue Leonardo (MIT Press) et de mener une campagne de publicité pour faire connaître son travail.
19:45 → 20:15
Lancement de SpaceartS,
base de données sur l'art spatial
conférence
Arthur Woods et Annick Bureaud
www.spacearts.info
20:15 → 21:50
Out of the present
Film (92') - 1996 de Andreï Ujica
En mai 1991, les cosmonautes soviétiques de la mission Ozon, Anatoli Artsebarski et Sergeï Krikalev sont envoyés sur la station orbitale MIR. Tandis que le commandant revient sur terre à la date fixée, c'est à dire cinq mois plus tard, Krikalev, contraint par les circonstances politiques, passe près de dix mois à bord... Parti de l'URSS, il revient en Russie... En effet, durant son absence, a eu lieu le putsch d'août 1991 à Moscou dont l'échec a rayé des cartes le nom même d'Union Soviétique et achevé toute une époque historique. L'idée du film est simple, son motif classique : une odyssée !
Dimanche 19 Octobre 2003
14:00 → 19:00
Space movies
Programmation de films d'images de synthèse sélectionnés par l'INAthèque de France, Imagina, Sup Info Com, les e-Magiciens, les Films Action.
19:00 → 19:30
La mission Priviet
Documentaire-fiction (20') - 2003 de Raphael Frydman pour The Eternals / Astropioneers
Tourné au Kasakstan en janvier 2003, ce sont tous les enjeux de la conquête spatiale russe qui sont abordés à travers l'échec d'un mystérieux lancement de Soyouz habité, la Mission Priviet. Le réalisateur Raphael Frydman a tourné ce document pendant trois semaines à Almati et Baïkenour par 30°, et a cherché à découvrir la vérité sur cette mission : info ou intox de l'Armée Rouge? Ont-ils cachés au monde pendant des années la rencontre du troisième type? Ou bien ont-ils monté de toutes pièces cette mission, pour manipuler les américains en pleine guerre froide ?
18:30 → 20:00
Contre le gravitropisme :
l'art et les joies de la lévitation
d'Eduardo Kac
A voir sur le web (version anglaise)
04.11.2003 | 19:00
Durant ces trois dernières années, Christophe Luxereau a partagé avec le public de la Maison Européenne de la Photographie, la vision du monde qu'il conçoit pour demain.
Ce jeune artiste talentueux s'impose aujourd'hui sur la scène de l'art contemporain avec des œuvres reconnues pour leur sens aigü de l'esthétique.
Peu de visiteurs cependant, imagine que derrière le talent déployé, la richesse et la poésie de son monde intérieur, se cache une fabuleuse maîtrise des outils de création numérique et des logiciels graphiques. Il fera partager, l'espace d'une soirée, les différentes étapes de son travail et soufflera peut être quelques secrets d'atelier.
Soirée reportée à une date ultérieure
Vendredi 7 Novembre 2003
18:30 → 19:30
Performance visuelle et sonore
70 min. 2003. de Jérôme Duval, cinéaste & Jean-Yves Leloup, Dj, France
Jérôme Duval, artiste multimédia et cinéaste, et Jean-Yves Leloup, artiste sonore, DJ et journaliste, sont les créateurs du projet "Digital Cinema" : L'opus 2 de "Digital Cinema" intitulé "Space Love" met en parallèle l'aventure spatiale et la quête érotique de l'amour impossible. Ce film dont les images et l'illustration sonore sont joués en live illustre les utopies et déboires de la conquête spatiale de 1960 à nos jours. L'attrait des hommes pour la conquête de l'espace ressemble à s'y méprendre à une parade de séduction, à une quête érotique d'absolu.
http://www.digitalcinema.tm.fr
Cette performance a bénéficié de l'aide à la création multimédia expérimentale de Thécif - Région Ile-de-France, du Dicream et du festival @rt Outsiders.
Frank Pietronigro est un artiste interdisciplinaire, un enseignant et un auteur. Il est le premier peintre américain à avoir créé des Drift Painting (peintures mouvantes) en micro-gravité, à bord de l'avion KC 135 pour les vols paraboliques de la NASA.
"Le 4 avril 1998, j'ai réalisé un vol parabolique au Johnson Space Center de la NASA, à bord de l'avion KC135 pour créer des Drift Painting tandis que mon corps flottait dans l'espace de peinture cinétique 3D. J'écris et je réfléchis au sens que cette expérience propose."
Research Document n°34
complément d'information sur :
www.olats.org/sfColloqueOutsiders.html
www.pietronigro.com/space/overview.htm
www.zgac.org
Une composition interstellaire inaudible and invisible to humans, transmissible to distant stars at radio frequencies, interstellar messages can be understood as conceptual art [1]. Because of the intangible nature of interstellar messages, the concepts communicated are more important than the physical translations used to convey these ideas to human viewers. And yet, broad-based, international discussion is a prerequisite to actual transmission from Earth, at least if we follow current policies advocated by the Search for Extraterrestrial Intelligence (SETI) community. In this exhibition, we describe the sorts of messages that may some day be sent, emphasizing examples that may be understood by extraterrestrials as well as humans.
Some of this artists earlier compositions have focused on making concrete the physical vulnerabilities of the human body by showing the dangers of living in an Earthly environment [2]. Human finitude is also portrayed through an exploration of our temporal nature. The notion of short-lived intelligence may seem quite alien to artificial or enhanced extraterrestrial intelligence, who may have life spans of thousands or millions of years [3]. In the current exhibition, our vulnerabilities as embodied beings living in time are used to introduce notions of altruismof risking ones own welfare to benefit others.
We begin by describing physical objects likely to be known on other worlds as well as on Earth: chemical elements and molecules, the latter communicated both through the atoms comprising them and through their three-dimensional structures. The Periodic Table orders chemical elements through their atomic numbers, which indicate the number of protons in the nucleus of each element, encoded here as binary digits. [a]
Rather than relying solely on structural or numerical descriptions of elements and molecules, they are also signaled through icons that physically resemble the radiation patterns associated with these chemical constituents, providing a more phenomenologically direct representation of these possibly universal concepts [4]. The combining of chemicals is similarly shown.
Through analogy, sexual reproduction is illustrated by combining half of the genetic material from each of two parents to form a new individual. Complex family relationships are explained by showing the degree of shared genetic material, describing relationships within and between generations of beings with finite lives.
The biological basis of some acts of altruism can also be illustrated. For example, as a predator approaches, the altruist might give a warning call, alerting its relatives but making itself a more likely target for predation. Though the altruists likelihood of surviving to reproduce is reduced, its inclusive fitness is improved by protecting relatives that share some of the altruists genes. Individuals in these scenarios can be represented in various ways in interstellar messages: as sets of signals that start and cease over time, suggesting the birth and death of the individual; or as moving objects in a three-dimensional space. [b] More complete descriptions of individuals can detail their three-dimensional structure, movements, and interactions over time. [c]
Variants of such scenarios would be transmitted thousands of times, emphasizing the probabilistic nature of animal behavior. Though an individual is more likely to be self-sacrificing when many of its kin are nearby, altruism not strictly determined by biology or context. At least in humans, the possibility of foreseeing danger can introduce the notion of choice: to preserve oneself, or to help another, even with dire consequences.[d]
1 Vakoch, D. A., Ed. (2004). Between worlds: The art and science of interstellar message composition . Cambridge: The MIT Press. 2 Vakoch, D. A. (2001). Der Schwerkraft ausgeliefert: Eine interstellare Komposition. In All Design - Leben im schwerelosen Raum . Exhibition held at the Museum für Gestaltung, Zürich, Switzerland. 3 Vakoch, D. A. (2002). Communicating existential accounts of human finitude and being-with-others in interstellar messages. Paper presented at the Workshop on the Art and Science of Interstellar Message Composition, Paris, France. 4 Vakoch, D. A. (1998). Signs of life beyond Earth: A semiotic analysis of interstellar messages. Leonardo, 31, 313-319.